L’initiative régionale du projet Centre d’Excellence Africain (CEA) a été lancée en 2013 pour soutenir le changement et l’amélioration en matière de développement du capital humain. Introduit avec succès dans les pays de l’Afrique de l’ouest, de l’est et du centre avec un investissement de 150 millions de dollars US approuvé par l’IDA (Association Internationale de Développement) en avril 2014, le projet CEA est représenté aujourd’hui dans neuf (09) pays dont la Côte d’Ivoire.
Le principal objectif du Projet CEA est de répondre à la demande du marché du travail en matière de compétences dans des domaines spécifiques (de la science, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM), mais aussi de l’Agriculture et de la Santé) où celles-ci sont limitées, affectant le développement, la croissance économique et la réduction de la pauvreté. Les besoins et pénuries de compétences sont mesurés par le taux de chômage des diplômés.
En outre, le projet CEA est conçu pour investir dans les universités performantes qui souhaitent ce type d’intervention, l’objectif ultime étant de construire une fondation pour l’Afrique permettant d’augmenter l’absorption de connaissances et de technologies, et de favoriser les avantages compétitifs fondés sur les connaissances.
L’ajout de la Côte d’Ivoire au projet répond à la demande formulée par le Gouvernement de Côte d’Ivoire, et repose sur le potentiel des institutions choisies à devenir des centres régionaux rapprochant leurs éducation et recherches avec les besoins de développement de la région.
Le soutien pour les centres d’excellence africains en Côte d’Ivoire permet de :
- Développer une expertise régionale pour répondre aux besoins en compétences essentielles qui ne sont pas ciblés dans la phase 1 du Projet CEA en raison de la faible qualité des propositions et des capacités réduites des institutions, et dans les centres du pays dont le potentiel d’excellence est évident (changement climatique, extraction minière et statistiques)
- Compléter la stratégie sur l’enseignement supérieur développée en Côte d’Ivoire.
LE CENTRE D’EXCELLENCE AFRICAIN SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES, LA BIODIVERSITE ET L’AGRICULTURE DURABLE
(CEA-CCBAD)
Mis en vigueur en janvier 2016, le CEA-CCBAD s’oriente sur la formation de diplômés sur les questions liées aux écosystèmes, la biodiversité, la production alimentaire, l’eau et la foresterie productive et durable dans le contexte de changement climatique affectant la région. Cela comprend la formation de diplômés et la production de connaissances en lien avec : la protection des ressources en eau, la lutte contre l’érosion des sols, la protection et la meilleure utilisation de la biodiversité, l’adoption des projets de cultures de résistance, la protection de la production forestière agricoles à travers, par exemple, les pollinisateurs et autres insectes utiles.
Le Centre forme des diplômés sur des sujets interdisciplinaires afin qu’ils soient en mesure de travailler avec l’ensemble des acteurs du secteur.
OBJECTIF PRINCIPAL DU CENTRE
Le Centre d’Excellence sur les Changements Climatiques, la Biodiversité et l’Agriculture durable vise l’excellence dans la formation, la recherche et la gouvernance à travers la formation initiale et le renforcement des capacités des personnels administratifs et techniques ainsi que des enseignants-chercheurs.
Il vise principalement la formation des étudiants de troisième cycle. Il met l’accent sur la biodiversité et fait partie d’un réseau régional préexistant de dix (10) institutions axées sur le changement climatique à travers le programme WASCAL.
Il représente aussi l’institution sélectionnée par le PASET pour la formation des doctorants dans le domaine de la sécurité alimentaire.
Il intègre aussi le programme WABES…
LES DIFFERENTS PROGRAMMES DU CENTRE
L’ECOLE DOCTORALE WASCAL
Le Centre Ouest Africain de Service Scientifique sur le Changement Climatique et l’Utilisation Adaptée des Terres (WASCAL) est un centre international/inter-gouvernemental.
Sa mission est de fournir des informations et des connaissances susceptibles de permettre à ses Etats membres d’Afrique de l'Ouest de gérer durablement les effets néfastes du changement climatique aux niveaux local, national et régional. Cette mission se fait à travers le renforcement des capacités, la formation des cadres ouest africains ainsi que la génération et la diffusion des technologies appropriées en vue de faire face à la variabilité du climat et aux changements climatiques, en particulier à travers l'utilisation adaptées des terres.
Le programme de doctorat en changement climatique et biodiversité fait partie des programmes d'études supérieures de WASCAL coordonné par son département de renforcement des capacités situé au siège de WASCAL à Accra, Ghana. Ce programme financé par l’Allemagne a démarré en octobre 2011. Il s’agit d’un programme de formation interdisciplinaire efficace et durable qui coordonne les efforts entrepris par les institutions impliquées.
L’Ecole doctorale WASCAL abrite onze (11) Programmes dont six (06) de Recherche Doctorale et cinq (05) de Maîtrise qui sont mis en œuvre dans les pays d’Afrique de l’Ouest.
Pour le compte de la Côte d’Ivoire, c’est l’Université Félix Houphouët Boigny qui abrite l’école doctorale qui est l’une des institutions des plus en pointe de la côte d’ivoire dans le domaine de la biodiversité.
Créée en 2012 par la Présidence de l’Université Félix Houphouët-Boigny, l’école doctorale WASCAL a été sélectionnée pour être un Centre Africain d’Excellence sur le Changement Climatique, la Biodiversité et l’Agriculture Durable. A ce titre, elle bénéficie d’un soutien financier de la Banque Mondiale sur 4 ans pour atteindre l’Excellence en Renforcement de Capacité, en Recherche et Service à la Communauté.
Le centre d’excellence Africain a deux axes majeurs qui sont :
- La biodiversité et les services écosystémiques
- L’agriculture durable
LE PROGRAMME WABES
Le projet WABES (West African Biodiversity and Ecosystem Services) est coordonné par le Centre de Recherche pour le Développement (ZEF) de l’Université de Bonn en Allemagne. Il est abrité par deux institutions de référence en Afrique de l’Ouest. La formation de Master est hébergée par le Centre d’Excellence Africain sur le Changement Climatique, la Biodiversité et l’Agriculture Durable (WASCAL/CEA CCBAD) de l’Université Félix Houphouët Boigny. Les activités de réseautage d’experts sont mises en oeuvre par le Centre de Compétence du Programme WASCAL basé à Ouagadougou.
L’objectif principal de WABES est de faciliter le réseautage et le renforcement des capacités en Afrique de l'Ouest en vue de soutenir le programme de travail de l’IPBES ; et en particulier les évaluations. Pour cela il s’appuie sur deux objectifs spécifiques (Fig. 1) que sont :
(1) établir une plateforme d’experts ouest africains, permettant de mettre en réseau des personnes de différentes disciplines du domaine de la Biodiversité et des Services Ecosystémiques (BSE). Cette plateforme est animée par des ateliers annuels ponctués d'échanges et de diffusions d’informations relatives à l’IPBES, ainsi que des groupes de travail et des conférences impliquant les experts et les décideurs politiques en Afrique de l'Ouest et au-delà. Ainsi, les acteurs nationaux peuvent se familiariser avec l’IPBES. Ils identifient mieux les contributions qu’ils peuvent apporter à la Plateforme (par exemple, en tant qu’experts dans une évaluation) et les bénéfices qu’ils peuvent tirer de ces travaux (par exemple, comment prendre en compte les conclusions de l’IPBES dans les politiques nationales pour l’usage durable de la biodiversité).
(2) Développer un programme de Master en Science, sur les thématiques en relation avec l’IPBES et les évaluations de la biodiversité et des services écosystémiques.
Le Master en Sciences sur la gestion de l'interface science-politique sur la biodiversité et les services écosystémiques pour le développement durable en Afrique de l'Ouest (SPIBES) est un programme de formation interdisciplinaire de deux ans. Il s'adresse aux participants en provenance des 15 pays de la CEDEAO. Il sert également de creuset au renforcement des groupes d'experts sous-régionaux pour soutenir et diffuser les évaluations faites dans le cadre de l'IPBES. Il est conçu pour fournir aux étudiants des connaissances et des compétences très larges et de hautes qualités, nécessaires pour faciliter la mise en œuvre des interfaces science-politique telles que l’IPBES ; et comme moyen d’atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD) en Afrique de l'Ouest.
LES PRINCIPAUX OBJECTIFS VISÉS PAR LE MASTER SPIBES
- Former et préparer des experts de la biodiversité et des services écosystémiques à prendre part au processus de l’IPBES.
- Préparer des acteurs situés à l’interface science-politique au sein de leurs pays en fournissant les outils pour la transformation des résultats de la recherche en politiques pour le développement. En effet, les évaluations de l’IPBES étant faites au niveau régional (région Afrique), le projet WABES permet l’accès de ces évaluations aux niveau national et sous régional qui sont des échelles pertinentes pour une mise en oeuvre et une diffusion plus effective du plan de travail de l’IPBES.
- Renforcer la pensée inter-transdisciplinaire dans les formations universitaires en Afrique de l’Ouest en vue de l’émergence d’une nouvelle génération de jeunes scientifiques pour faire face aux défis environnementaux actuels.
- Créer des professionnels pour la mise en œuvre des ODD.
LE PROGRAMME PASET
Aujourd’hui, l’Afrique abrite 13,4 % de la population mondiale, mais contribue pour à peine 1,1 % des chercheurs en sciences dans le monde, avec à peu près un scientifique ou un ingénieur pour 10 000 habitants. En conséquence, l’absence de professeurs qualifiés dans les universités africaines, notamment dans les domaines des sciences appliquées, de l’ingénierie et des technologies (ASET), affecte le niveau de qualité des diplômés qui entrent dans la population active du secteur. Avec 11 millions de nouveaux diplômés qui accèdent au marché du travail africain chaque année, cette génération de jeunes talents doit être dotée des compétences nécessaires pour développer des solutions africaines aux problèmes africains.
Pour combler cette lacune énorme et améliorer le niveau de qualité des diplômés qui entrent dans le marché du travail scientifique et technique, les États et les institutions africaines ont initié le Partenariat pour le développement des compétences en sciences appliquées, ingénierie et technologies (PASET) en 2013. Le PASET encourage les partenariats stratégiques entre les États, le secteur privé et les pays partenaires venant d’autres régions dans le but d’investir dans les compétences couvrant les domaines des sciences appliquées, de l’ingénierie et des technologies en Afrique. Il est régi par des ministres africains de l’éducation, des chefs d’entreprise, des scientifiques, des spécialistes du développement et des universitaires africains, et est facilité par la Banque mondiale. En 2015, le Partenariat a lancé le Fonds régional de bourses d’études et d’innovations (RSIF), sous la présidence de M. Macky Sall, Chef de l’État du Sénégal, à travers les engagements initiaux de l’Éthiopie, du Sénégal et du Rwanda.
Le CEA-CCBAD a deux étudiants du PASET dont un béninois et un ivoirien.
LES DIFFERENTES COMPOSANTES DU CEA-CCBAD
L’ENSEIGNEMENT
- Renforcer l’offre de formation par la mise en place de nouvelles formations et spécialités et de nouveaux modules répondant aux besoins de la biodiversité et d’une agriculture durable ;
- Diversifier l’offre de formation en construisant des parcours de cycles court, moyen et long tout en s’appuyant sur un réseau de partenaires académiques et institutionnels d’Afrique organisés en pôles de compétences autour du centre d’excellence ;
- Intensifier l’accréditation des diplômes et des formations des différents partenaires pour une reconnaissance internationale
- Développer un programme de recherche/développement pluridisciplinaire et multi-institutionnels sur la restauration des écosystèmes terrestres, la gestion durable des forêts, pour mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité et réduire l’impact négatif du changement climatique sur celle-ci et l’agriculture.
LA RECHERCHE
- Disposer d’une masse critique et compétitive d’enseignant-chercheurs, de chercheurs et d’agents de développement africains de haut niveau dans le but d’informer, former et sensibiliser les populations, les décideurs, sur les causes et les conséquences du changement climatique et les mesures d’atténuation afin de préserver l’environnement pour une agriculture durable ;
- Renforcer les capacités en recherche
- développer une recherche novatrice, génératrice de connaissances et de technologies adaptées pour ensuite les transmettre aux populations dans un contexte qui tienne compte des objectifs du développement durable ;
- susciter la recherche en partenariat axée sur la collaboration durable à travers des projets d’intérêts communs pour mutualiser les moyens et rendre ainsi plus efficace la recherche ;
- valoriser les résultats de la recherche par la diffusion de fiches techniques exploitables par les producteurs et l’organisation de séances de restitution des résultats à travers des plateformes d’innovation impliquant toutes les parties prenantes (chercheurs, producteurs, bailleurs de fonds, autorités, agent de vulgarisation, ONG) ;
- rédiger ou actualiser des ouvrages collectifs sur la biodiversité, l’agriculture et les mécanismes physiologiques d’adaptation au changement climatique.
LE RENFORCEMENT DES CAPACITES
En plus de ces formations diplômantes, le CEA-CCBAD procède aux renforcements de capacité des acteurs sur le changement climatique et ses conséquences afin de les sensibiliser à travers la diffusion de résultats et aussi la formation des doctorants des pays voisins sur les thématiques obtenus en collaboration avec les communautés.
LES DIFFERENTES OFFRES DE FORMATION DU CEA-CCBAD
MASTER & PHD EN CHANGEMENT CLIMATIQUE ET BIODIVERSITE
Le Master et le PHD en changement climatique et biodiversité est réservée aux personnes titulaires d’une licence, d’un Master ou d’un DEA (Diplôme d’Etude Approfondies) en écologie, botanique, zoologie, Physiologie Animale, Physiologie Végétale, Génétique et autres diplômes équivalents, délivrés par une Université ou un Institut d’Etudes Supérieures Publiques.
Cette formation dotera les pays de l’Afrique de l’Ouest en personnes ressources capables d’évaluer les impacts des changements climatiques sur l’agriculture, l’exploitation forestière, l’élevage, l’horticulture, la transformation des produits agricoles et forestiers etc.
Les débouchés de cette formation sont aussi bien les Universités et les Instituts de recherches des pays de la sous-région que les organisations internationales travaillant sur les changements climatiques, la conservation, l’aménagement et la gestion des ressources naturelles. Elle permettra de résoudre les problèmes du déficit actuel de spécialistes dans ces domaines en Afrique de l’Ouest.
Cette formation est une plateforme d’appui pour l’adaptation à l’échelle régionale des changements climatiques. Les températures et les précipitations sont des facteurs déterminants pour la croissance des cultures, le développement des parasites, le volume des récoltes. La température est le facteur critique de la reproduction et de l’alimentation des espèces halieutiques. La ressource en eau a des impacts sur le secteur agricole. L’évolution à la baisse provoque des tensions dans le secteur agricole, forestier, énergétique et porte atteinte à la biodiversité, l’évolution à la hausse aggrave les risques d’inondation.
MASTER & PHD CHANGEMENT CLIMATIQUE ET AGRICULTURE DURABLE
Les programmes de cette filière sont axés sur l’amélioration des productions animales et végétales à travers les recherches sur les thématiques diverses :
- La phytotechnique pour améliorer les systèmes de production durable
- La gestion durable des sols
- La protection des cultures
- La santé des plantes
- La production de semences par les cultures in vitro, la culture in iro
- La production animale
- La pêche et l’aquaculture
- L’agrophysiologie
MASTER & PHD CLIMAT ET INTERACTIONS AXE SUR LA BIODIVERSITE ET L’AGRICULTURE DURABLE
Cette filière aborde, dans une optique interdisciplinaire, les principes fondamentaux de la modélisation climatique et de l’analyse des impacts environnementaux, en les croisant aux enjeux politiques, juridiques et économiques que pose le changement climatique à l’échelle internationale. Elle démarre par des cours avancés qui permettent de mieux se familiariser avec les processus complexes qui gèrent le climat, et de voir comment ces mécanismes sont capables d’interagir avec de nombreux domaines aux plans environnemental, socio-économique et politique. Cette formation présente une option en « Géostatistique, traitement de données », en « Télédétection » et une option « Modélisation Numérique du Climat. Cette dernière option a pour objectif d’introduire les bases pour la formation et la promotion de la modélisation numérique climatique et surtout, de comprendre comment la modélisation est un outil complémentaire aux mesures et comment elle s’intègre dans les campagnes de terrain et les projets de recherche. Cette spécialité constitue une formation bien adaptée pour l'étude du climat, de l'environnement et des changements climatiques, de l'océanographie physique, de la météorologie et des processus atmosphériques ainsi que pour les méthodes d'observation de la planète. Les docteurs issus de cette formation pourront être recrutés dans la recherche publique ou privée, dans les entreprises relevant du secteur de l’observation spatiale de la biosphère et dans les grandes entreprises (groupes automobiles, banques, assurances, …) ou les établissements publics ou privés qui sont soucieux d'intégrer des spécialistes de l'environnement global et des risques climatiques.
Les programmes de formation doctorales, de master et de courte durée se font avec un réseau de partenariat public privé et fait appel à plusieurs stratégies d’approches dans la définition des thématiques, la collecte des données et leur valorisation.
Un atout important dans l’encadrement est l’implication des partenaires stratégiques sur tous les axes que sont le Changement Climatique, la Biodiversité et l’Agriculture Durable. Au niveau des systèmes climatiques, l’implication des structures venant de ICTP (International Center for Theoritical Physics) et autres institutions au déploiement d’outils d’aide à la décision sur les changements climatiques. D’autres partenaires disposant de plateau technique spécifiques ou de machines adaptées sont sollicités pour une collaboration durable.
Les diplômes requis pour la formation étant reconnus par les Universités Publiques des pays de la sous-région, d’une part, et la qualité des enseignants et celle des enseignements dispensés lors de la formation, d’autre part, font que les diplômes préparés au cours de cette formation ne souffriront d’aucune reconnaissance.
STRATEGIE DE RECRUTEMENT ET DE RETENTION DES ETUDIANTS
Le recrutement des étudiants se fait à partir d’appels à candidatures publiés sur les sites de l’Université Félix Houphouët-Boigny, du CEA-CCBAD et aussi envoyés aux partenaires en vue de leur publication sur leurs sites.
La sélection se fait sur examen des dossiers par un jury constitué par le conseil des professeurs des différentes Universités de Côte d’Ivoire.
La stratégie de recrutement et de motivation des étudiants est axée sur la mise à disposition d’une offre de formation visible et attrayante. Ensuite l’accent est mis sur l’accommodation, l’amélioration du cadre des apprenants par la mise à dispositions de moyens adéquats.
Les étudiants étrangers bénéficient, en dehors de la bourse, d’une allocation de recherche, de frais de logements en cités universitaires, de l’accès à internet et à la documentation scientifique. Les candidatures féminines sont encouragées lors des appels à candidature pour inciter les femmes à postuler. Les bourses sont octroyées prioritairement aux femmes sélectionnées.
Les étudiants nationaux bénéficient, en dehors de la bourse alignée sur la grille nationale, de l’accès à internet et à la documentation scientifique.
Méthodes d’apprentissage et d’identification des sujets de recherche des étudiants
La formation se fait en anglais et en français et est basée sur des cours magistraux, des travaux dirigées et/ou pratiques et des stages.
La méthode d’enseignement est basée sur la méthode participative qui consiste à traduire le cours en activités d’apprentissage et travaux personnels des apprenants dans laquelle l’enseignant est un facilitateur. Cette méthode d’enseignement permet à l’apprenant de construire sa connaissance en développant son savoir-faire afin d’interagir avec son environnement pour donner du sens à ses expériences et développer ses représentations.
Dans le CCBAD, l’apprenant passe par une phase d’immersion en situation réelle (communautés rurales, organisations professionnelles agricoles, parcs et réserves etc.) en intégrant les objectifs des plans nationaux de développement et des consultations nationales pour la définition de son thème de recherche.
Sous la supervision des encadreurs via le réseau de partenariat, les doctorants sont amenés à faire des simulations et développer des modèles de prédiction pour certaines cultures dont les effets du changement climatique se font rapidement ressentir, notamment le cotonnier commun à plusieurs pays, l’anacardier et même le cacaoyer dont certaines zones de productions nécessitent le déploiement de variétés adaptées à différents stress.
Les Sites de recherche
Les activités de recherches au niveau du CEA CCBAD ont lieu sur tout le territoire ivoirien et dans les pays partenaires de la sous-région. Toutefois, les principaux sites de recherches sont au nombre de 4 dont :
ü Le Parc National de Taï, proche du Libéria, au Sud-Ouest, Patrimoine mondial de l’UNESCO, situé en zone de forêt dense humide,
ü Le champ école du programme Agnéby
ü La Réserve de Lamto, située au Centre-Sud, dans la région de Toumodi, en zone de contact entre la forêt dense humide et la savane,
ü Le Parc National de la Comoé, situé au Nord-Est, dans la région de Bouna, Patrimoine de l’UNESCO
ü La Réserve de Nambekaha, située au Nord-Ouest, dans la région de Boundiali.
ü Les sites de Boundiali et de Bouna sont localisés dans la zone de savane.
Le choix de ces sites repose sur le fait qu’ils représentent les principaux types de climats et aussi parce qu’ils sont situés dans les 4 principaux types de végétation en Côte d’Ivoire. Ces sites ont fait l’objet de choix et de validation par les différents pays couverts par WASCAL à la suite d’une rencontre en 2013 au Centre de Compétence de WASCAL au Burkina Faso. En plus de ces sites principaux de recherche, d’autres sites d’applications sont choisis avec les communautés rurales et les structures de développement pour mener des actions communes de développement des populations locales. Les principaux types de climats et de végétation n’existant pas en Côte d’Ivoire mais plutôt dans certains des pays partenaires du CCBAD complètent la liste des sites d’observations et d’activités dans le cadre du CCBAD. Ainsi, les pays comme le Sénégal, le Burkina Faso et le Niger abritent des sites annexes de recherche et d’activités du CCBAD.
MONTANT DES BOURSES ET ALLOCATIONS DES ETUDIANTS
RESULTATS OBTENUS AU 31 MARS 2019
LES CONSTRUCTIONS CEA-CCBAD
BÂTIMENT A (Pole Scientifique de Bingerville)
§ 5 Laboratoires
§ 1 amphithéâtre de 120 places
§ 2 salles de réunion
§ 2 salles de cours
§ 1 réfectoire
§ 1 salle pour la bibliothèque
§ 2 ateliers
§ 1 salle pour les échantillons
§ 1 salles pour les frigos de labo
§ 1 salle de d’étude
§ 1 salle multimédia
§ 09 bureaux
§ 1 salle pour bibliothèque.
§ 1 salle d'attente
§ 1 parking
§ Clôture
§ Des toilettes
BÂTIMENT B (Pole Scientifique de Bingerville)
4 Laboratoires
06 bureaux
Des toilettes
BÂTIMENT C (Université Felix Houphouët-Boigny (à proximité du Bâtiment BIOSCIENCE)
2 Laboratoires
2 salles de cours
04 bureaux
Des toilettes
BÂTIMENT REHABILITES (Pole Scientifique de Bingerville)
3 Bâtiments de 16 chambres x 3 = 48 chambres réhabilitées
Le centre WASCAL CEA-CCBAD de l’UFHB abrite 3 programmes régionaux :
- ACE Project : Programme Centre d’Excellence Africain de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
- PASET / RSIF: Partnership for Skills in Applied Sciences, Engineering and Technology / Regional Scholarship and Innovation Fund
- WABES/SPIBES: West African Biodiversity and Ecosystem Services / Science-Policy Interface on Biodiversity and Ecosystem Services for sustainable development
De 2015 à 2018, 203 étudiants ont été recrutés et formés. Les étudiants sont repartis par programme comme suit :
- ACE Projet, 63 étudiants en masters dont 40 nationaux et 98 étudiants en PHD dont 75 nationaux ;
- PASET/RSIF : 2 étudiants en PHD dont 1 national ;
- WABES/SPIBES, 15 étudiants dont 2 nationales.
Tableau récapitulatif de formation par programme et par niveau d’étude
Programmes
|
Diplômes
|
Nationaux
|
Régionaux
|
Total
|
Total
|
Filles
|
Total
|
Filles
|
Total
|
Filles
|
ACE I projet
|
Master
|
58
|
18
|
46
|
14
|
104
|
32
|
PHD
|
75
|
26
|
35
|
12
|
110
|
38
|
WIBES
|
Master
|
2
|
2
|
13
|
7
|
15
|
9
|
PASET
|
PHD
|
1
|
0
|
1
|
0
|
2
|
0
|
TOTAL
|
136
|
46
|
95
|
33
|
231
|
79
|
Ce sont au total 17 nationalités différentes qui sont présentes au centre : Côte d’Ivoire, Benin, Burkina Faso, Centrafrique, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée, Mali, Maroc, Niger, Nigeria, Liberia, Sénégal, Serra Leone, Togo, République Démocratique du Congo.
1. Sélection de la quatrième promotion de Master
Sélection de la 4ème promotion des Masters en cours.
Suite à l’analyse des dossiers le 28 décembre 2018, 18 étudiants (13 nationaux et 5 régionaux) ont été recrutés pour le Master.
Pour la sélection en PHD : l’indicateur étant atteint, une liste de 4 étudiants présélectionnés est en attente sous réserve de fourniture de complément d’informations relatives au financement de leur projet de recherche (2 nationaux et 2 régionaux).
2. Formation courte durée
Sous l’initiative du CCBAD, le Consultant, Dr TIA Lazare a formé 48 paysans du Programme Agneby à l’utilisation du GPS pour la collecte des données géo spatiales en vue de la mise en place d’une base de données SIG (Système d’information géographique) sur leurs exploitations agricoles.
Organisation de sessions de formation nationales et régionales.
Deux sessions nationales de formation ont été effectuées du 18 au 22 mars au pôle scientifique à Bingerville avec pour thèmes :
1- Initiation à la modélisation écologique, Formateur : Dr Jacques GIGNOUX, Directeur de Recherche CNRS, Expert en Écologie Végétale, Modélisateur du Fonctionnement des Écosystèmes et de la Dynamique des Populations.
2- Littérature et communication scientifique, enjeux et méthodes, formateur : Dr Alabi Taofic Abdel Fabrice, Docteur en Sciences Agronomiques et Ingénierie Biologique, Enseignant-chercheur à l’UPGC
Deux Sessions régionales organisées en Guinée : Formation en Guinée du 18 au 30 mars 2019 par le Dr KOUAME François (Université Nangui Abrogoua) : formation à l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry,
1- Attribution des noms scientifiques des plantes. Formation 2 à l’Université de Nzérékoré,
2- Identification des plantes à fleurs.
3. Mise en stage des étudiants
Les étudiants bénéficient d’un stage pour leur permettre de rédiger leur rapport de mémoire pour les Master et rapport de thèse pour les étudiants en PHD.
Dans le cadre de la mise en œuvre du projet, les structures nationales notamment la SODEFOR, SUCRE IVOIRE, SAO, OIPR, Société Coopérative des Producteurs de Café Cacao du Programme Agneby (SCOPCCA), Société de diverses prestations et d’exportation (SODIPEX) sont en partenariat avec le CCBAD.
Suite à la non prise en compte des étudiants ayant effectués des stages dans les structures de recherche, des stratégies ont été mises en place pour que tous les étudiants de CCBAD effectuent un stage d’au moins un mois dans une structure accréditée.
Ainsi, 20 étudiants sont déjà mis en stage à la SDEFOR et à la SODEXAM.
4. Accréditation des offres de formation
- Mission exploratoire effectuée les 10 et 11 octobre 2018 : collecte de données
- Auto-évaluation réalisée en octobre-novembre 2019 : le rapport de l’auto-évaluation transmis à l’HCÉRES
- Visite de terrain des experts de l’HCÉRES prévue du 25 au 27 mars 2019 à Abidjan.
5 Soutenance de mémoires de fin de formation
La fin de formation est sanctionnée par une soutenance de mémoire ou de thèse.
Sur la période 2016-2018, 29 soutenances de mémoire (Master) et 10 soutenances de thèses (PHD) ont été réalisées.
Domaines
|
Niveau
|
Nombres d’étudiants
|
Périodes
|
2016
|
2017
|
2018
|
Agriculture Durable
|
Master
|
13
|
|
7
|
6
|
Biodiversité et services écosystémiques
|
Master
|
15
|
|
6
|
9
|
Climat et interaction
|
Master
|
1
|
|
|
1
|
Biodiversité et services écosystémiques
|
PHD
|
10
|
10
|
|
|
6. Renforcement de capacités
Dans le cadre de la mise en œuvre des activités de formation, les professeurs sont formés dans les domaines pertinents pour le programme grâce à une formation effectuée ou organisée par le Centre d’excellence Africain.
En 2016, 9 professeurs ont été formés au MOOC-CERTICE. La formation a été organisée par l’AUF en Côte d’Ivoire.
2.1.Recherches internationales et publications
Pour la période 2015-2017, 86 articles ont été produits par les chercheurs nationaux et étrangers contre une prévision de 59 articles, soit un taux de réalisation de 146%.
Années
|
Nombre d’articles Prévus
|
Nombre total d'articles réalisés
|
Articles réalisés avec auteurs étrangers
|
2015
|
29
|
29
|
12
|
2016
|
20
|
32
|
25
|
2017
|
10
|
25
|
15
|
TOTAL
|
59
|
86
|
52
|
NB : Brevets de recherche : 1 brevet de Bio pesticide obtenu et 5 produits en cours d’obtention de brevet
7. Partenariats créés
Les partenariats sont développés pour accroitre la visibilité du centre pour qu’il soit connu des autres, participer aux rencontres internationales à caractère scientifique (échanges et partage d’expériences entre les partenaires), organiser des visites des centres, renforcer les collaborations.
Plusieurs types de partenariats sont créés :
- Partenariats avec des universités régionales : Benin, Niger, Gabon, Burkina Faso, Guinée, Ghana, Nigeria, Sierra Leone, Gambie ;
- Partenariats avec des centres de recherches régionaux : INERA, ICRAF, CORAF/WAP ;
- Partenariats avec des réseaux scientifiques : Réseau des centres WASCAL, DEVECOSIS, Société Africaine de Phytopathologie (SAP), ANAFE (Agroforesterie et Gestion des Ressources Naturelles), Programme d’Investissement Initiative Pesticide (PIP)/CLEACP, LMI-ECLAIRS.
IMPACTS SUR LE DÉVELOPPEMENT
- Formation des 231 étudiants (master et PHD) dont 95 régionaux aux techniques et méthodes capables de maitriser les impacts sur le changement climatique, la biodiversité et l’agriculture durable ;
- Sensibilisation et formation de la communauté et des acteurs agricoles sur les thématiques relatives au changement climatique, la biodiversité et l’agriculture durable ;
- Production importante des publications et recherches nationales et internationales ;
- Développement de partenariats et échanges d’expériences avec les structures nationales et internationales,
- Amélioration du cadre de recherche en Afrique par la construction du centre de recherche et la mise en place d’une bibliothèque en ligne.
Tous ces résultats ont été rendus possibles grâce à une dynamique équipe dirigée par le Professeur KONE Daouda.
Professeur KONE Daouda
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Directeur de WASCAL/CEA-CCBAD
|
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Professeur KONATE Souleymane
|
Professeur Titulaire en Ecologie, Spécialité: Biodiversité
Directeur-adjoint de WASCAL/CEA CCBAD,
Responsable du musée de la Biodiversité,
Responsable du Master WABES.
|
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